Oncques ne faillit.

Le baron de Chamborant était le seigneur de la première baronnie du vicomté de Bridiers. La famille des barons garda le château jusqu'en 1566. A cette date, le château fut vendu. De procès en procès, du fait de leurs dettes, les propriétaires successifs utilisèrent le château à des fin diverses. Il termina sa vie comme "carrière de pierre". Il suffit de regarder les jolies portes de certaines maisons du bourg.

Il ne reste du château que le corps de logis principal. En fait, il semble que le château fût relativement grand. En plus de la tour encore debout, il existait deux grosses tours rondes et une petite tour carrée.

La construction subsistante devait avoir quatre étages. Le rez-de-chaussée n'avait pas d'accès extérieur. On accédait directement au premier étage par un pont-levis. Chacun des étages était divisé en deux appartements. Un escalier à vis, dans l'épaisseur du mur desservait les appartements et le chemin de ronde au dernier étage.

La tour s'effondre petit à petit; l'embrasure de fenêtre, encore visible au sommet de la tour il y a quelques années, a maintenant disparu. Il est regrettable que ne soient pas engagés des travaux de conservation comme ceux entrepris pour la Tour de Bridiers, près de la Souterraine ou ceux du château de Montaigut.

La légende veut que ce soit la reine Marie-Antoinette qui ait choisi les couleurs des hussards du Marquis de Chamborant. La devise du régiment était: "Noblesse oblige, Chamborant autant". En 1791, le régiment devint le 2^ème régiment de hussards.  Il se couvrit de gloire à Austerlitz. En 1914, le colonel commandant le régiment fit un détour par Chamborand pour saluer le château. En 1940, nos hussards, remontèrent de Tarbes,  vers les Ardennes et les Vosges où ils se battirent héroïquement, faisant honneur à la devise de la famille de Chamborant: "Oncques ne faillit".

L'église.

La petite église Saint Martial, restaurée avec goût, se fait remarquer avec son joli clocher couvert de bardeaux. L'acte de fondation de Bénévent la mentionne en 1080, comme dépendance de l'abbaye. La nef rectangulaire est flanquée de deux chapelles; la voûte ogivale est en briques. La chapelle méridionale, avec sa fenêtre gothique, date du XV^ème siècle.

L'or de César.

A deux kilomètres de Chamborand (par la D49) se trouve le hameau de la Petite Faye. Les romains y avait découvert, au bord du Peyroux, un filon de quartz aurifère. La mine a été exploitée avec plus ou moins de bonheur jusqu'en 1962. Entre 1957 et 1962, 321 kg d'or ont été extraits. Les pépites étaient fondues sur place en lingots d'or à 19 carats. La mine a fermée définitivement son carreau en 1964; le chevalet et les bâtiments ont maintenant disparu.

Plan d'eau.

Tout près du bourg, les nageurs et les pêcheurs trouvent leur bonheur autour d'un plan d'eau de 3,6 ha aux eaux de baignade contrôlées et classé en 1^ère catégorie.

Histoires.

Chamborand est aussi une terre de légendes.

On raconte qu'une jeune fille s'est débarrassé de Satan en l'enfermant sous une pierre; dans sa furie d'avoir été joué, le Démon y a laissé la trace de ses pieds fourchus. Prêtez l'oreille entre les hameaux des Moulines et du Peyroux, vous y entendrez l'enfer gronder sous vos pieds ... (Circuit "C2": Le rocher du diable. [1]).

Les jeunes mères, en mal d'allaitement de leurs bébés assoiffés, viennent-elles encore boire l'eau de la fontaine miraculeuse ? Car c'est ici qu'une pauvre paysanne, mourant de faim, n'hésita pas à donner son sein au bébé moribond d'une pauvresse qui passait sur le chemin. La Vierge Marie, car c'était elle, la récompensa; elle épousa le Seigneur Bertrand de Chamborant.

La municipalité a fait aménager cinq circuits de promenade, piétons et VTT, tout autour de la commune. [1]