Les
éleveurs de porcs du Limousin ont institué une « charte des bonnes pratiques
environnementales » afin de "valider l'ensemble des comportements quotidiens
de l'agriculteur dans le respect de l'environnement et des tiers", a annoncé
à Limoges le groupement Porlim. L'engagement à cette charte sera une démarche
volontaire et bénévole et concernera tant l'insertion des bâtiments dans
le paysage que la limitation des nuisances ou le stockage et l'épandage
du lisier, a expliqué Henri Tison, président de Porlim. Pour Robert Savy,
Président du Conseil régional, partenaire de l'opération, cette charte
devrait permettre de "prouver au consommateur que la production mérite
qu'il la paye plus cher parce qu'il en aura pour son argent et permettra
aux producteurs de vivre".
La
charte va plus loin que la réglementation sanitaire départementale, puisque
ses signataires s'engageront par exemple à ne pas procéder à l'épandage
du lisier les week-ends, veilles et jours de fêtes. Le taux de charge
azotée par hectare dans les prairies et les cultures retenus par la charte
sont par ailleurs inférieurs à ceux admis par les règlements départementaux.
La "bonne pratique environnementale" va jusqu'à prévoir "l'aménagement
et le soin des abords des exploitations, ainsi qu'un "rideau végétal masquant".
En Limousin, la production porcine (0,8 % de la production française)
concerne 400 éleveurs, pour un cheptel de 275.000 porcs charcutiers et
16.000 truies, a indiqué Henri Tison, rappelant que le porc du Limousin
a obtenu en 1997 l'identification géographique protégée (IGP).
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